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Communiqué 25-04-2018

Temps de lecture : 2 minutes

Depuis plusieurs mois, le pays est entré dans une phase critique. Le niveau de vie générale, l’ambiance et le moral sont tous en berne. L’Algérie est comme frappée d’une fatalité malheureuse. Le forcing en faveur du statu quo et surtout d’un surréaliste cinquième mandat avec l’utilisation abusive et immorale d’un homme en souffrance a profondément heurté les sentiments et le moral de la Nation. 

A ce dépérissement général, des citoyens réagissent, autant qu’il leur est possible, pour remédier à ce triste destin. 

Des secteurs en entier, se mettent en mouvement. Ces derniers mois, des grèves et des manifestations ont émaillé sans discontinuité notre quotidien, dans l’espoir de faire sortir les autorités publiques de leur logique anachronique et hautement risquée. Sans succès pour l’instant ! 

Pendant que la société entame sa ré-initiation à l’action de terrain, le pouvoir se barricade, s’arme et passe à l’action en réprimant tous azimuts. 

Les syndicats sont ainsi acculés à l’illégalité, les partis d’opposition censurés, les grévistes malmenés, les activistes arrêtés. 

Ainsi, le CNAPEST qui a mené des grèves massives dans l’enseignement, est d’un coup considéré comme non représentatif et donc dépossédé de la légalité de son existence. 

Les médecins résidents, organisés au sein du CAMRA (lui aussi non-reconnu) font, encore une fois, l’objet d’une répression policière autant inutile qu’indigne. L’élite du pays, sacrifiée sur l’autel du pouvoir, est sommée de se soumettre à un système pour le moins injuste mais sur lequel prospère le discours populiste. 

Des citoyens, à l’image de Abdelhamid Madani et de bien d’autres encore, sont convoqués par la justice, juste pour avoir dénoncé, sur les réseaux sociaux, la répression contre des contestataires. 

 

Dans les semaines à venir, malgré la remontée des cours du pétrole, le pourrissement menace notre système de santé, à bout de souffle, l’université, en déliquescence, l’éducation, en pleine errance, les retraités etc… 

Le pays semble maintenant promis au choc final, patiemment préparé par deux longues décennies de gabegie, de corruption institutionnalisée, de fuite en avant, de liquidation des élites, de transfert des richesses publiques vers le privé, de concessions sans contrôle pour les soutiens étrangers… 

Les semaines et les mois à venir vont être de plus en plus violents, désespérants mais déterminants pour l’avenir du pays. 

Jil Jadid mesure toute la gravité de la situation et appelle la société civile, les syndicats, les activistes à faire fi de leurs divergences, malgré tout secondaires, pour se donner la main et offrir au pays une alternative d’espoir. 

Le Président Soufiane Djilali 

 

Hacen Dadda

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