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Déclaration du Conseil National

Temps de lecture : 2 minutes

Le Conseil National de Jil Jadid, réuni ce samedi 14 septembre en sa 16è session, relève avec inquiétude l’évolution de la crise politique dans laquelle le régime l’a entrainée.
La montée des tensions est palpable. La confrontation des volontés échauffe les esprits. Les voix prônant la radicalité s’élèvent de toutes parts excluant parfois la raison.
Un vrai dialogue, aurait pu pourtant aboutir à une synthèse des propositions avancées par les différents partis politiques pour sortir de la crise.
Une élection présidentielle, préparée de manière sérieuse, convenable et consensuelle aurait pu être un premier pas d’un processus constituant, et ce, dans la sérénité et la coopération.


Malheureusement, la rupture de confiance est trop profonde.
Des décennies de mensonges, de prédations, de manigances et de mépris du peuple ont fait que les « passerelles » sont rompues et que les hommes de bonne volonté se sont réfugiés dans une abstinence politique quasi inévitable.
L’impossibilité évidente de cristalliser la volonté populaire dans des figures politiques nationales est l’un des résultats objectifs de la politique de dislocation de la volonté populaire menée par le régime Bouteflika.

Cependant, quelles que soient les raisons, objectives et subjectives, c’est le pouvoir, au final, qui a été jusqu’à maintenant incompétent dans sa gestion de la crise. Manifestement, il a bloqué toute solution qui ne lui semblait pas répondre à la sienne.
En voulant apparaitre comme garant d’une légalité constitutionnelle surfaite, il a fini par exposer ses institutions les plus sensibles à l’ire populaire.
C’était à lui de se mettre au-dessus de la mêlée. C’était à lui de se mettre à l’écoute du peuple. C’était à lui de prouver sa bonne foi aux Algériens. 

C’était à lui de rassembler le peuple, de le rassurer, de le mettre en confiance et de lui donner de l’espoir à travers une démarche de sortie de crise consensuelle.
Malheureusement, au lieu d’agir en politique responsable face à un peuple légitimement en colère, le pouvoir a voulu régir une « population » sommée d’exécuter des ordres sans demander son reste.
Dans ces conditions, le dialogue officiel n’a même pas pu consacrer des mesures d’apaisement qui auraient dû lui donner ses meilleurs arguments. Au contraire, au lieu de faire preuve de patience et de compréhension, le pouvoir a durci sa gestion des évènements. Les arrestations, y compris d’hommes politiques et le maniement de la division du peuple, démontrent sa logique autoritaire et à l’évidence dangereuse. Les élections présidentielles projetées ont donc peu de chance d’entraîner l’enthousiasme populaire et compliqueront la crise au lieu de la résoudre.


Encore une fois, Jil Jadid appelle à la retenue, à l’unité de la nation et au véritable dialogue comme moyen d’éviter au pays des dérives couteuses.
Il est encore possible de revenir à une ligne politique sereine et plus fructueuse pour tous. Le mouvement populaire doit valoriser les immenses gains politiques qu’il a déjà acquis. Une troisième voie, celle de la sagesse, avec l’assentiment de tous, pourrait tracer le chemin de l’espoir.

 

 

Pour le Conseil National
Le Président de Jil Jadid

Soufiane Djilali

Hacen Dadda

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