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« L’Algérie avant tout » 28ème anniversaire de l’assassinat de Mohamed BOUDIAF

Temps de lecture : 3 minutes

Si Tayeb El Watani a été assassiné lâchement dans le dos par un des éléments de sa garde rapprochée, affecté au dernier moment à cette fonction. Officiellement, il s’agit d’un acte isolé, mais personne n’y a cru et n’y croit jusqu’à ce jour.

Pour les jeunes d’aujourd’hui, il faut savoir que Mohamed Boudiaf est revenu en Algérie, convaincu que le devoir patriotique l’obligeait. Il a commencé par tendre une main propre et saine à ceux qui voulaient détruire le socle de l’état Algérien menacé dans son existence et il a rapidement pu redonner au peuple la fierté d’être Algérien. En peu de temps, il a su créer une dynamique d’espoir pour une Algérie Algérienne, où tout le monde trouvera son compte.

Quand Mohamed Boudiaf est revenu au pays, il a trouvé un Etat en décomposition avancée et l’Algérie avait les deux genoux à terre ! Les appétits des uns et des autres étaient aiguisés à l’intérieur et à l’extérieur et tous s’agitaient pour lui asséner le coup fatidique. Une situation qui mettait en danger l’existence même de l’état nation, surtout qu’à cette époque les caisses de l’Etat étaient vides.

Le drame que vivait et subissait le peuple Algérien était d’une telle ampleur, que rares sont ceux qui pensaient que le pays allait relever la tète…Car, une guerre sans merci était mené contre le peuple…Quelque soit le nom par lequel on décrivait la situation ,terrorisme, violence armée ou guerre civile, le résultat était le même et c’est le peuple qui en subissait les conséquences meurtrières…. L’Algérie était isolée internationalement, à un moment où les meilleurs de ses fils étaient tués ou exilés, et la mission du nouveau Président du H.C.E(haut comité d’état) était presque impossible. Mais, il commençait avec la ténacité du « Moudjahid et militant » qu’il était à recoller les morceaux, et à injecter sa « touche personnelle » dans la gestion des affaires d’un état en décombres….Il redonnait confiance par son discours simple et adressé en particulier à la jeunesse, mais il dérangeait aussi des intérêts immenses de ceux qu’il a appelé par sa célèbre formule « La Mafia Politico-Financière »…

Quoiqu’on dise sur ses 6 mois de gouvernance, ou sur son « illégitimité »,Mohamed Boudiaf a su se faire aimer par le peuple qui l’a adopté comme le « père de la Nation »qui allait sortir le pays du gouffre dans lequel l’ont mis les différents régimes qui ont gouverné le pays depuis 1962… Et vint cette date fatidique du 29 juin 1992 où l’espoir d’un peuple a été assassiné.L’assassinat de Si Tayeb El Watani, militant sincère et d’une intégrité irréprochable a mis en émois tout un peuple qui le pleure encore aujourd’hui. Alors, osons aujourd’hui réhabiliter la mémoire de ce GRAND qui était une ICÔNE en ce jour du 29 juin 2020, date anniversaire oubliée de son assassinat en direct devant le peuple !
Surtout que le peuple algérien voit chaque jour ,médusé, ses symboles réduits à néant, la mémoire de ses chouhadas profanée et son histoire travestie.
Car, en ces temps d’incertitudes, beaucoup travaillent à le « faire oublier » du peuple afin qu’il n’y ait aucun référent pour cette nouvelle génération qui veut tout savoir…C’est son droit…
Il y a encore des gens qui n’hésitent pas à l’assassiner une deuxième fois avec la même perfidie et la même lâcheté, en le banalisant et en tentant de l’effacer des mémoires. Après, cette énième infamie, que nous reste-t-il? De qui parler à nos enfants, à la jeunesse de la nouvelle génération?
Hélas, l’œuvre de destruction continue toujours. Elle ne cessera qu’une fois parachevée! Sinon, pourquoi, vouloir effacer de la mémoire collective, et particulièrement des jeunes, même les dates symboliques de la disparition de ces historiques? De là, à enseigner à nos enfants leurs « hauts faits d’armes »…..
A qui le tour maintenant et demain? Aucun historique mort n’est épargné. Les vivants n’échapperont pas à ce qui semble une fatalité.

On finira par nous faire admettre que notre Révolution s’est faite sans nos Historiques. A qui peuvent s’identifier nos jeunes de la nouvelle génération?
Reste l’espoir ,aujourd’hui ,qu’avec la naissance de la nouvelle Algérie ,dont ont rêvé nos aïeuls et pour laquelle milite jusqu’à ce jour toute cette jeunesse affranchie depuis le 22 Février 2019, réhabilitera la mémoire de tout le peuple.

DR AMOKRANE LAKHDAR

Jil Jadid

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