L’Algérie, le mandat du ciel et les jongleurs errants

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Dans notre dernière contribution « L’Algérie face au destin de fin de cycle » nous avons mis l’accent sur le fait que l’Algérie doit se référer à son moteur immuable et se tenir aussi près que possible de son  ésotérisme profond tout en y pratiquant les changements de façade nécessaires à son adaptation pour le cycle naissant. Aujourd’hui, nous rencontrons une domination de l’infra politique, qui nous pousse à dénoncer le rôle néfaste des jongleurs errants dans cette descente que l’Algérie vit avec la venue d’un nouveau cycle.

Si elle est prise dans son sens véritable, et le plus large possible, comme toute manifestation, la politique se divise en trois ordres complémentaires mais différents, l’infra-politique, la politique et la métapolitique. Ce que nous vivons aujourd’hui sur le plan planétaire est une domination de l’infra-politique tant que les différents moteurs immuables de la tradition jugent que la métapolitique n’a plus d’hommes mandatés pour la manifester dans une forme exotérique conquérante d’esprit et « rétablisseuse » d’une cohésion des différentes castes organisationnelles d’une société dite stable. La stabilité dont on parle ici, n’est autre que le rôle que doit remplir un homme véritable, à savoir compléter la triade (terre, homme, ciel).

Ce que vit l’Algérie peut être qualifié sans ambiguïté comme une erreur spirit, d’autres pays l’ont vécu avant,  ainsi le président XI JIPPING dans son dernier discours de Davos consomme le fait qu’il ne soit plus possible d’assurer le mandat du ciel, cette effet a été admis par BERGOGLIO dans son renoncement au titre du vicaire du christ,  bien avant Davos. Le monde moderne regarde en face un processus normal et logique sans se rappeler l’histoire de Fo-hi.

Fo-hi  écrivit  trois  livres, dont  le  dernier,  appelé Yi-king  ou  «  Livre des  mutations »  le texte de ce livre est encore tellement synthétique qu’il  peut être entendu en des sens multiples, d’ailleurs parfaitement concordants  entre eux, selon qu’on s’en tient strictement aux principes ou qu’on veut les appliquer à tel ou tel ordre déterminé. Ainsi, outre le sens métaphysique « métapolitique », il y a une multi­tude d’applications contingentes, d’inégales importances, qui constituent autant de sciences traditionnelles : applications logiques, mathé­matiques, astronomiques, physiologiques, sociales, et ainsi de suite;  il y a même une application divinatoire, qui est d’ailleurs regardée comme une des plus inférieures de toutes, et dont la pratique est abandonnée aux jongleurs errants.

Aujourd’hui l’Algérie se laisse berner par  des jongleurs errants et de leur interprétation politique la plus inférieure de toutes, l’infra politique, ainsi ils inscrivent la primauté de lois extérieurs à l’Algérie sur les lois Algériennes et créaient  la condition qui par nature même exclue les hommes capables de faire, le voyage ascendant de Dante, de la scène politique. Nous n’allons pas occulter l’origine des faits tant nous en avons déjà dans d’autres occasions parlé, par contre définir cette infra politique nous parait aujourd’hui essentielle.

Ainsi ces jongleurs errants se trouvent à se disputer un pouvoir qu’ils ne détiennent pas vraiment, en mélangeant initiation et mysticisme peu à peu leurs descentes continues, loin de la vérité sociale et populaire.

Les porte de la politique se referment pour eux, ils créaient par leurs mouvement une instabilité et une confusion entre les différents composants sociaux qui peuvent se terminer par la disparition de la politique sous sa forme la plus inférieur même.

Dans l’histoire, le moteur immuable a déjà eu à bouger, ceci lui a couté de n’être, par définition même, plus moteur immuable.  La première fois c’était pour rendre HADRIEN empereur et poser les bases spirituelles de la Rome chrétienne, la deuxième était pour empêcher CESAR BORGIA de devenir Hadrien, et la 3 fois pour expliquer à OSSENDOWSKI comment stopper la guerre à venir.

Jamais le moteur immuable ne quittera sa posture pour stopper des jongleurs errants, l’Algérie devra compter sur son soit même, faire preuve de patience et attendre la disparition des jongleurs errants qui ne sont rien d’autre que la manifestation naturellement inférieur de cette descente de cycle qui continue.

Celles et ceux qui sauront éviter cette infra politique que le roi du monde qualifia à OSSENDWOSKI comme un « luciférianisme » inconscient, seront demain ceux qui rétabliront la politique algérienne. Tandis que celles et ceux qui tomberont dans cette interprétation et dispute sur un pouvoir que personne ne détient vraiment seront éliminés par la sélection naturelle de l’ordre naturel des choses.

 

Nouh Ismaïl ROUABHIA