La date du 22 février 2019 fait désormais partie des dates fondatrices de la Nation algérienne.
Cette date du 22 février, même si elle a été précédée par d’autres dates-symboliques dans le long combat du peuple algérien pour la citoyenneté et la démocratie, est le résultat direct et immédiat d’un certain nombre d’évènements qui vont se dérouler quelques temps auparavant dans nombre de wilaya, dont les plus emblématiques auront lieu 19 février à Khenchela avec l’arrachage du poster géant de A. Bouteflika de la façade de la mairie. C’était là, sans conteste, le signe annonciateur de la déchéance de son régime.
La diaspora algérienne à travers le monde qui a suivi tous les prémices de cette révolution du sourire n’a pas été en reste de cette mobilisation nationale à laquelle elle a souvent donné le la !
Dans cet entretien, les partisans de Jil Jadid Europe nous offrent leurs témoignages du déroulement des évènements au sein de la diaspora, nous permettant à travers leurs contributions, de nous projeter humblement dans le flot de l’histoire de notre pays, avec ces moments de joie, d’anxiété, de tension et surtout d’espoir !
À quand remonte la première prise de parole officielle de Jil Jadid contre le 5eme mandat ?
Zoheir Rouis, Vice-président de Jil Jadid et président de Jil Jadid Europe : Notre opposition à ce régime remonte à loin ! Jil Jadid a été créé en 2011 et dès 2013, nous étions déjà dans la rue contre le 4ème mandat et pour l’application de l’article 102 (destitution du président), nous confie-il avec un sourire amusé « Mais si je devais retenir une date de lancement de notre campagne anti 5eme, ce serait le 10 mars 2018, lors de la célébration du 7eme anniversaire du parti à Alger. »
Que s’est-il passé ce jour-là ?
Samir Cherifi, membre du Conseil National et vice-président de Jil Jadid Europe : Je me souviens très bien de cette journée. Nous avions convié l’ensemble des responsables de partis de l’opposition, des organisations de la société civile et des syndicats autonomes. L’ambiance était électrique, on sentait déjà que le 5eme mandat suscitait des réactions beaucoup plus fortes que le 4ème , nous confie-il. « Je me souviens aussi des mots très forts de notre président, le Dr Djilali, qui avait solennellement déclaré qu’il sortirait dans la rue même s’il devait être seul, si jamais Bouteflika se représentait pour un 5eme mandat. En balayant des yeux la salle, j’étais persuadé qu’il serait loin d’être seul. »
Quel a été le résultat de cette déclaration ?
A l’initiative de Jil Jadid, et après quelques échanges, 14 personnalités ont signé une lettre ouverte publiée le 26 mai 2018” nous partage Abderrahmane Djilali membre du Conseil Politique et vice-président de Jil Jadid Europe, « une bonne partie de ces mêmes signataires annonceront le 10 juin de la même année la création de Mouwatana dont l’objectif était de faire en sorte que les algériens se réapproprient leur citoyenneté, refusent une ultime humiliation et s’organisent pour bâtir un Etat de droit. »
« A noter que ces initiatives ont été proposées à un large panel d’activistes et de personnalités, mais certains ont poliment décliné les propositions » nous précise El Hadi Arbia, membre du Conseil National et vice-président de Jil Jadid Europe.
Qu’est-ce que Mouwatana a pu accomplir ?
Fatah Bendali, membre du Conseil National et vice-président de Jil Jadid Europe : Une série de manifestations contre le 5ème mandat a été organisée par Mouwatana, à Alger le 12/08, Constantine le 08/09, Bejaia 15/09, etc. Tous ces rassemblements ont été réprimés par les forces de l’ordre et systématiquement nos militants et le président du parti étaient embarqués pour plusieurs heures par les forces de l’ordre. Mais il est à noter que les citoyens ont rapidement manifesté leur intérêt et solidarité vis à vis de cette initiative et du courage dont faisaient preuve ses initiateurs. Il en sera autrement de la part de certaines personnalités et certains activistes qui pourtant, depuis le 22 février, se sont positionnés comme grands contestataires du pouvoir en place, malgré le fait qu’ils aient brillé par leurs mutismes quelques mois auparavant.
Dans le cadre de cette initiative citoyenne “Mouwatana”, Jil Jadid Europe décide d’organiser des rassemblements au sein de la diaspora
Fatah Bendali : oui dès le mois d’août, nous proposons aux représentants des organisations membres de Mouwatana présents au sein de la communauté algérienne à l’étranger mais aussi à d’autres organisations de la diaspora, d’organiser ensemble des rassemblements destinés à permettre à la communauté algérienne de prendre part à cette action citoyenne. Cela nous permettait aussi de mobiliser la presse autour des actions lancées par Mouwatana.
« C’est ainsi que les 1ers rassemblements à Paris, Place de la République, oui déjà !, ont lieu dès le mois de septembre 2018, et en parallèle à Lyon le 15/09, Londres le 29/09 et Montréal le 06/10, Marseille le 27/10, Toulouse, etc. Ils se poursuivront entre septembre et décembre 2018. »
Ahmed Ouared, membre du Conseil National et Jil Jadid Marseille : Rappelons que le Hirak à Marseille a été initié et préparé exclusivement par une poignée de membres de Jil Jadid Europe sous l’égide du mouvement Mouwatana. Des efforts remarquables ont été consentis pour la réussite des rassemblements qui ont suivi, comme les opérations d’affichage menés tambour battant dans les rues de
Marseille. Là aussi, très vite un engouement a eu lieu et je signale la solidarité des commerçants qui nous ont autorisés à afficher chez eux et à déposer nos flyers. De semaine en semaine, les rassemblements grossissaient, par le ralliement de mouvements associatifs marseillais et des Algériens venant de toute la région PACA (Provence Alpes Côte d’Azur). « Incontestablement, Jil Jadid, et nous le clamons avec fierté, a été un acteur majeur dans le déclenchement du Hirak tant en Algérie qu’à l’étranger. »
Halima Saidani, membre du Conseil National et trésorière de Jil Jadid Europe : C’est donc dans le cadre de cette dynamique que Jil Jadid Europe lance le 15 février 2019 un appel à la diaspora algérienne de Paris afin qu’elle participe massivement au rassemblement du 17 février à Paris République, organisé à l’initiative de Dani Yahia Ouaret, un citoyen Algérien qui entendait lancer un cri du cœur face à cette énième provocation du régime qui préparait un 5ème mandat pour Abdelaziz Bouteflika.
En résumé, avec Mouwatana, vous activez au sein de la diaspora en organisant des rassemblements un peu partout en 2018, puis le 17 février vous soutenez le rassemblement citoyen à Paris République. Comment se sont déroulées par la suite, les actions que vous avez mené les jours précédents le 22/02 ?
Ryma Hachi, Membre du Conseil Politique et chargée de Communication de Jil Jadid Europe : Il faut savoir, qu’en Algérie, Mouwatana préparait un rassemblement à Alger pour le dimanche 24 février, date à laquelle A. Bouteflika devait inaugurer la grande mosquée d’Alger et date anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, nous explique-elle. C’est pendant ces préparatifs qu’un appel anonyme se propageait sur les réseaux sociaux pour une mobilisation dans toute l’Algérie pour le vendredi 22 février.
Comment avez-vous réagi à cet appel anonyme?
Bachir Yzidi, membre du Conseil National et responsable Jil Jadid Allemagne : Ausein de Jil Jadid, il n’y avait de débat sur le sujet ! Mouwatana se devait de soutenir cet appel et elle le fera publiquement en appelant à manifester le 22 février. D’ailleurs, le 22 février, les militants de Jil Jadid étaient dans la rue et à Alger, le président du parti et l’ensemble de ses dirigeants étaient au milieu de la foule. La démarche de Jil Jadid a toujours été d’encourager toutes les manifestations pacifiques ayant pour objectif d’empêcher que le 4ème mandat ne se perpétue, nous explique-il. « Ceci ne nous a pas empêché de tenir également le rassemblement du 24 février pour renforcer et compléter la dynamique naissante. D’ailleurs, ce rassemblement sera durement réprimé. »
Comment s’est organisée la contestation à Paris?
Yassine Mami, membre du Conseil National et Secrétaire Général de Jil Jadid
Europe : Dès le 17 février, on avait proposé aux autres organisations membres de Mouwatana à Paris de préparer ensemble un rassemblement pour le 24 février à la place de la République. A l’appui de cette idée, nous avons proposé un projet d’appel qui a été adopté par un certain nombre d’associations et de partis politiques algériens représentés en France.
Pour l’histoire, le 19, on crée le 1er groupe sous messenger de coordination des organisateurs des rassemblements à République, dénommé « Prépa Rassemblement du 24 Février » et composé de tous les représentants des organisations parties prenantes.
Mouloud Izem, membre du Conseil National et Secrétaire du Conseil scientifique : Le 20 février, Jil Jadid Europe dépose à la préfecture de Paris une déclaration d’un rassemblement pour le 24 février à Paris Place de la République. C’est lors du dépôt qu’on a appris qu’un rassemblement était déjà prévu le même jour et au même endroit par le parti MJC en soutien à leur candidat aux présidentielles d’avril 2019, Rachid Nekkaz. On a réussi à trouver un accord pour que notre rassemblement commence après le leur, à partir de 14h00.
Une fois les formalités administratives finalisées, le 20 février Jil Jadid Europe propose une réunion de préparation du rassemblement au Café Royal Est ; là aussi pour l’histoire, ce café deviendra pour plusieurs mois le QG des organisateurs des rassemblements à République. Cette réunion permettra de lister et de partager les tâches mais aussi de fixer les modalités de prise de parole pour le jour J.
« Nous étions avant le 22 et déjà une ambiance galvanisante était en place » nous partage Zoheir Rouis .
« Ce 24 février à 14h une foule immense surgit sur la place de la République. Cet instant restera à jamais un moment mémorable. Il sera au-dessus de toutes nos espérances tant la place de Paris République était pleine de monde. Si le 17 février a réuni au moins 3000 personnes, ce sont près de 10 000 personnes qui répondront à l’appel du 24 février. Ce jour-là et à cet instant précis, on le voit dans les regards qu’on se lance entre nous, que nous prenons conscience du fait que la diaspora venait de marquer de manière grandiose sa communion avec les revendications populaires exprimées dans toute l’Algérie. »
Mouloud Izem : A l’issue du rassemblement du 24 et à l’heure dite de la fin officielle annoncée par mégaphone, la foule se disperse dans le calme et la sérénité non sans avoir pris soin de ramasser et de mettre sous sacs poubelles tous les dépôts laissés ici et là. Place nette sera faite au départ du dernier d’entre nous. Il en sera ainsi pour chacun des rassemblements.
Fatah Bendali : Le soir même du 24 février, avec nos partenaires, nous décidons de rééditer pour le dimanche suivant, le 3 mars, et de tirer les enseignements du rassemblement du 24. Jil Jadid Europe crée un nouveau groupe de travail sous messenger « Prépa rassemblement du 3 mars ».
En déposant la déclaration à la préfecture, on nous apprend qu’un rassemblement des partisans du 5ème mandat d’Abdelaziz Bouteflika est prévu ce jour-là également. Après discussions avec la préfecture et face au risque de confrontation, la préfecture autorise le rassemblement des partisans du 5ème mandat pour le samedi 2 mars. Un rassemblement qui, selon les observateurs, réunira finalement une dizaine de personnes.
Zoheir Rouis : « Le rassemblement du 3 mars 2019 restera dans l’histoire de la mobilisation de la diaspora algérienne et de celle du Hirak à Paris, celui qui aura été le plus grandiose tant la place de Paris République, et malgré ses 5 000 m², n’aura pas réussi à contenir la déferlante humaine venue exprimer son rejet du régime Bouteflika, son opposition catégorique à un 5ème mandat et son profond désir de changement pour une Algérie démocratique. Toutes les rues adjacentes étaient noires de monde, au point où nous fûmes obligés d’organiser un service d’ordre ad hoc et des petits groupes de « gilets orange » pour réguler le trafic, une initiative qui sera saluée par la préfecture elle-même. De l’avis des observateurs, ce ne sont pas moins de 20 000 personnes qui auraient répondu à l’appel du 3 mars
Dès ce moment-là, il était devenu évident pour nous tous, les organisateurs, que quelque chose venait de se passer et que cette mobilisation de la diaspora n’allait pas retomber de sitôt. »
Yassine Mami : « Nous décidons alors de continuer chaque dimanche et de poser une organisation apte à répondre à ce besoin. Une coordination sera mise en place sous la dénomination de « Libérons l’Algérie » avec une charte de respect et de bon fonctionnement interne. Des sous-commissions seront également installées : politique, communication et relations presse, logistique, finances, sécurité et service d’ordre (les fameux gilets orange), … »
Nadjoua Afraoui, membre du Conseil National et Responsable Communication de Jil Jadid Europe et Occitanie France : Chaque rassemblement donnera lieu à des réunions préparatoires, un groupe messenger ad hoc pour faciliter les échanges et les prises de décisions, des PV de réunions, un partage des frais engendrés, des réunions de bilan après chaque rassemblement, un texte d’appel unitaire pour chacun des rassemblements suivants, d’ailleurs, rédaction souvent confiée à Jil Jadid Europe, et adapté à l’actualité, et chaque rassemblement sera l’occasion pour chaque organisation d’exprimer à travers une agora ses points de vue et de développer des sujets précis sur lesquels nous nous mettions d’accord en amont du rassemblement, etc. « A Jil Jadid Europe, nous mettrons à profit nos relations avec la presse internationale pour médiatiser nos actions collectives au profit du Hirak. »
Halima Saidani : Après le rassemblement du 3 mars, des responsables d’organisations proposent de marquer la date du 8 mars, qui tombe un vendredi, par un rassemblement sur le parvis du Trocadéro. Rapidement, les femmes des organisations se lancent dans les préparatifs et le jour J fut une fête en l’honneur de la femme Algérienne engagée dans le Hirak. ça sera d’ailleurs le 1er vendredi depuis le début du Hirak ou la diaspora algérienne allait manifester à l’unisson avec nos compatriotes en Algérie.
Nassim Bendali membre du Conseil National et responsable Jil Jadid Marseille : pour Marseille, l’équipe qui avait œuvré au sein de Mouwatana a été un élément facilitateur en termes de mobilisation notamment sur les réseaux sociaux. Via Facebook, une page est créée (Mon Algérie Marseille) par laquelle des appels aux rassemblements sont lancés à la diaspora de la région marseillaise. Le premier appel fut lancé le 17 février et allait continuer pour tous les dimanches suivants. Les Algériens ont répondu en nombre croissant de dimanche en dimanche. Le 1er rassemblement a eu lieu à la porte d’Aix et de semaines en semaines à plusieurs endroits à Marseille comme le Vieux Port, La Canebière (les réformés).
Au fil du temps, la coordination parisienne sera progressivement rejointe par d’autres organisations, à l’image du FFS qui la rejoindra à partir du 7ème rassemblement, le 7 avril, pour atteindre près de 30 organisations. Comment fonctionne-t-on à 30 organisations ?
Ahmed Ouared, membre du Conseil National, Jil Jadid Marseille : Pour l’histoire, il faut savoir que plus notre coordination grossissait, plus les difficultés de coordination apparaissent et les visions des uns et des autres en termes d’organisation, d’ouverture à d’autres collectifs, de mots d’ordre, de respect des uns et des autres, … devenaient parfois des sujets de blocage. Certains reproduisant à l’intérieur de notre coordination des comportements qu’ils dénoncent chez le régime. D’autres allant jusqu’à considérer qu’ils étaient les seuls dépositaires de la volonté du Hirak, … Bien que minoritaires et certainement représentatifs, leur action finira par compliquer plusieurs initiatives, comme par exemple la 1ère marche que nous avons organisé le 30 juin 2019.
El Hadi Arbia : Ce climat deviendra de plus en plus pesant et des organisations commenceront à envisager de manière sérieuse de quitter le collectif, tant ces comportements sont contraires à l’esprit même de notre Hirak, à savoir ses mots d’ordre unitaires et non idéologiques ou partisans, l’horizontalité, le pacifisme et le respect mutuel.
Abderrahmane Djilali : Pour autant, nous serons un certain nombre d’organisations à faire en sorte que la synergie et la dynamique créées au service de nos concitoyens demeurent intactes malgré les difficultés. Notre responsabilité au sein du mouvement nous commandait de nous battre pour dépasser les conflits internes.
Amir Mahdjoubi, membre du Conseil National : Néanmoins, cela ne suffira pas et dès début juillet 2019, les contradictions devenant trop fortes, plusieurs organisations envisagent de se retirer du collectif. La 1ère organisation à quitter Libérons l’Algérie sera Ibtykar France, suivie par Jil Jadid Europe le 14/07/2019. Jil Jadid Europe quitte le collectif sans communication publique afin de ne pas gêner ou jeter la suspicion sur le collectif qui malgré tout aura réussi à cristalliser l’action de la diaspora parisienne. Au fil du temps, de nouveaux collectifs et organisations nés post 22 février feront leurs apparitions sur la scène du Hirak à Paris.
Oussama Haddad Jil Jadid Marseille : A Marseille les divergences sont apparues entre les éléments et collectifs de la diaspora. Vers le mois de décembre différents conflits sur la gestion des rassemblements ont amené à l’organisation de rassemblements à divers endroits et donc à diviser la mobilisation. Il est à noter qu’il y a eu des comportements inadéquats lors des rassemblements au niveau du principal centre de vote à Marseille, lors de la présidentielle de décembre.
Heythem Gaba, Jil Jadid Marseille : inlassablement, chaque dimanche nous étions présents et avons constamment contribué à rapprocher les points de vue des différentes organisations de la diaspora pour faire réussir le Hirak et rendre possible des actions communes. Ce ne fut pas facile à chaque fois mais cela en valait le coup, au regard de l’impact de cette mobilisation de la diaspora sur la mobilisation en Algérie et les acquis du Hirak.
Jil Jadid Europe a démontré qu’il est un partenaire fédérateur, reconnu et apprécié pour la qualité de ses membres et pour son engagement en faveur du combat pour la démocratie et l’Etat de droit.
Malgré ces dissensions, Jil Jadid Europe a poursuivi ses actions au sein du Hirak. Comment cela a pu se faire sur le terrain ?
Brahim Choual, membre du Conseil National et responsable Jil Jadid : En effet, notre retrait du collectif Libérons l’Algérie ne nous empêchera pas de poursuivre notre action. Nous la poursuivrons chaque dimanche à Paris République, mais aussi à Marseille, Lyon et ailleurs, notamment à travers notre stand Jil Jadid qui va nous permettre d’échanger avec nos concitoyens, d’être à l’écoute de leurs visions et propositions et de partager avec eux nos analyses et propositions de sortie de crise.
Nous étions également partie prenante d’actions unitaires. Par ailleurs, il n’a pas été rare de voir certaines organisations nous solliciter pour agir ici et là pour le rassemblement des collectifs et l’initialisation d’actions unitaires.
Nassim Bendali : À la fin du mois d’août 2019, et afin de faire en sorte que la mobilisation de la diaspora ne fléchisse pas au sortir de l’été, Jil Jadid Europe a même pris l’initiative de proposer aux collectifs et organisations de la diaspora de cosigner un texte commun destiné à sonner la mobilisation générale de la diaspora et d’appeler collectivement à un grand rassemblement pour le dimanche 22 septembre à Paris République. Le texte d’appel que nous leur proposerons sera ainsi signé par 16 organisations.
Zoheir Rouis : C’est à l’occasion de ce rassemblement du 22 septembre qu’un ami militant du RCD, et bien que son parti n’était toujours pas à ce moment-là partie prenante des différents collectifs organisateurs du Hirak à Paris, me demande de bien vouloir intermédier avec les organisations de la diaspora pour co organiser une marche unitaire pour le 6 octobre afin de commémorer les événements tragiques du 5 Octobre 1988. Jil Jadid Europe prendra rapidement attache avec quelques organisations et leur proposera un projet de texte d’appel ainsi qu’une réunion préparatoire qui se tiendra au restaurant Miyanis, qui deviendra dès ce moment-là le QG des dynamiques unitaires. Et la marche du 6 octobre sera aussi importante que celle du 30 juin.
Nadjoua Afraoui : Par la suite, suivront d’autres marches à Paris auxquelles nous prendrons part, en tant que coorganisateurs, comme celle du 1er Novembre, qui sera une marche historique ayant réuni le plus grand nombre de nos compatriotes, au moins 50 000 marcheurs selon les observateurs, et celle du 1er décembre 2019.
Chacun aura donc compris, au travers de ses nombreux témoignages, que Jil Jadid Europe aura été de toutes les initiatives et très souvent à leur origine, bien avant, pendant et après le 22 février 2019, à Paris, comme à Lyon, Marseille, Toulouse, Londres, Montréal, et Genève, …
De tout temps, et jouissant de la confiance et de la reconnaissance des autres responsables d’organisations sérieuses et fidèles à l’esprit du Hirak, Jil Jadid Europe a eu à cœur de contribuer à rendre possible ce qui n’avait jamais été réalisé jusque-là, à savoir l’union des organisations de la Diaspora au service du Hirak, de son esprit et de ses mots d’ordre unitaires. L’histoire le retiendra et les positions de Jil Jadid s’inscriront dans la postérité.
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