Conseil Scientifique

L’Algérie, pays à vocation agricole

Temps de lecture : 2 minutes

 

Un premier Novembre fêté en grande pompe, ma foi quand on n’a rien a proposer, on se remémore les gloires de nos prédécesseurs…

J’ai fait un petit par le marché d’El Afia, j’ai trouvé de la Pomme de Terre à 120 DA le Kilo, n’était-il pas plus judicieux de trouver une solution définitive à ces problèmes, au lieu d’intoxiquer les citoyens de patriotisme a deux Dourous ?

Une petite analyse de la situation de la production de pomme de terre en Algérie,

Acte 1, suite a une année 2020 marquée par la pandémie de la Covid-19, entraînant fermeture des lieux de restauration (grand consommateurs de pommes de terre, d’œufs et de poulets… Tiens tiens) l’Etat n’a pas mis en place les mécanismes nécessaires pour absorber la production, laissant de nombreux de petits agriculteurs dans une situation intenable financièrement. Beaucoup y ont laissé des plumes, beaucoup de plumes même.

Acte 2, la reprise économique mondiale s’est accompagnée d’une flambée du prix de pétrole, entrainant avec tous les autres produits (engrais, transport, soja, maïs, blé… Et y compris les semences de pomme de terre). Donc aujourd’hui en 2021 la mise en culture d’un hectare de pomme de terre, coûte le double de ce qui de se faisait l’année passée. Et la situation est aggravée par une année de sécheresse, rendant les agriculteurs très frileux a l’idée d’investir.

Cela nous donne une idée sur l’état archaïque de lequel patauge l’Algérie en général, habituée depuis trop longtemps à compter uniquement sur les revenus des hydrocarbures. Et en gaspillant cette rente (pour ne pas dire détournant cette rente) dans des projets non productifs (dont on pouvait bien s’en passer) au lieu d’aller vers une production industrielle au service de l’agriculture, tel que la fabrication d’engrais, matériel agricole de performance.

Aujourd’hui, plus que jamais, l’état doit intervenir en qualité de « Régulateur », afin de :

  • Dessiner une politique agricole réelle, en adéquation avec les conditions pédoclimatiques et culturales.
  • Lever les barrières bureaucratiques sur l’acte d’investir dans le domaine agricole.
  • Ouvrir la porte aux investisseurs locaux ou étrangers particulièrement dans le domaine de la fabrication d’engrais, dessalement d’eau de mer par l’utilisation de l’énergie solaire et traitement efficace des eaux usées, ainsi mettre à disposition du secteur agricole, Avec régularité, les quantités d’eau nécessaires.
  • Axer la recherche scientifique sur les espèces locales, a fort potentiel agroéconomique et sortir de la politique menée par l’actuel MADR basée sur le développement des grandes cultures au niveau de la zone aride.
  • Exploiter le moindre mètre carré disponible, cela aura pour effet d’augmenter la production locale et la protection des sols contre la dégradation.
  • Promouvoir le système oasien avec réhabilitation des anciennes oasis.
  • Formation en masse, des Techniciens et ouvriers agricoles.

Il est a noter que l’Algérie est un pays à vocation agricole et il est urgent de mettre en place les bons mécanismes et sortir des décisions conjoncturelles et prendre des décisions structurelles.

 

Khalil Benabib,

Responsable de la Commission Agriculture au Conseil Scientifique Jil Jadid

Membre du Conseil National Jil Jadid

Nassim BENDALI

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