Avec une surface agricole utile estimée a 32,5 millions d’hectares et une production céréalière (blé, orge et Maïs) dépassant annuellement les 60 millions de tonnes et ce depuis près de dix ans, l’Ukraine est devenue un acteur clé sur les marchés mondiaux des céréales et oléagineux. Et sachant d’un autre côté que 40% des terres arables se situent dans l’est du pays, ce dernier étant le théâtre d’opérations militaires russes, ce qui fait peser un risque réel de tension sur les marchés déjà fortement éprouvés par la crise sanitaire du Covid-19. Particulièrement pour notre pays, qui dépend fortement des marchés mondiaux pour assurer son approvisionnement. De surcroit, depuis quelques mois, l’Algérie s’approvisionne régulièrement en blé tendre ukrainien.
Le marché mondial de blé a connu beaucoup de tension avant la crise russo-ukrainienne, avec des épisodes de sécheresse en Europe de l’ouest et en Amérique du sud, à cela s’ajoute une baisse de la production de blé dur au Canada. Tout ceci entraînant une augmentation des prix.
D’un autre côté, l’Ukraine est le premier producteur mondial de tournesol, donc la crise aura un fort impact sur l’offre mondiale ce qui entraînera encore une fois le prix des huiles végétales vers le haut…
Dans tout cela, la position de l’Algérie demeure très faible, que ce soit du point de la production (production d’oléagineux quasi nulle, et industrie de trituration au stade de projet)
Les événements nous prouve qu’il est primordial d’avoir une production locale, et ce afin d’éviter les retombées des crises externes sur la situation interne, déjà très tendue.
Pour y remédier, il faut vite réagir, afin d’éviter tout risque de pénurie sur ce type de produit, considéré comme stratégique voir vital pour assurer la sécurité alimentaire du pays.
Les autorités publiques doivent constituer rapidement des stocks stratégiques d’une part, et d’autre part, engager une profond réflexion, tout d’abord sur le niveau de consommation de céréales, considéré le plus élevé au monde avec plus de 230 kg/ an/ tête d’habitant, chiffre qui est appelé a s’accroître d’avantage en cette période de sécheresse et de flambée des prix des autres denrées alimentaires.
Et d’autres part, sur les moyens a mettre en œuvre afin réduire les coûts de production des autres denrées agricole tel que les légumes secs et la pomme de terre dont les prix ont été multipliés par 3 en l’espace d’une année, cette réduction des coûts doit passer par une maîtrise des coûts des semences, engrais et eaux (lancer rapidement des chantiers de récupération et traitement de toutes les eaux usées et de le dessalement solaire) et un soutien franc au secteur agricole et a la recherche appliquée dans le domaine, afin d’exploiter toutes les opportunités et espérer un développement agricole rapide
Sans des mesures urgentes, le pays risque de se trouver confronté à une grave crise alimentaire sans précédent.
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