Tribune

Editorial : Réformer sans concerter ?

Temps de lecture : 2 minutes

 

La méthode qui consiste à vouloir réformer sans concerter ne peut fabriquer de la confiance et emporter l’adhésion.

Il est temps de sortir de ce qui est légitimement perçu comme une forme de condescendance de technocrates qui croient savoir mieux que quiconque comment et quoi réformer.

Ce sont l’absence de communication, de dialogue et de concertation et les sempiternelles velléités de fabrication d’interlocuteurs vils et serviles, qui ont créés des blocages extrêmement dommageables dans la société et des ruptures de confiance telles que le moindre acte des pouvoirs publics devient suspicieux.
Et ce ne sont pas les décisions, a priori découvertes fortuitement, de dissolution de telle ou telle organisation, sur demande « discrète » d’un ministère, ou la circulation, sans concertations des principaux acteurs concernés, d’avants projets de textes législatifs d’importance, comme par exemple ceux sur les partis ou l’exercice du droit syndical et le droit de grève, qui démontrent aujourd’hui le contraire.

Après tout ce que le pays a connu un 22 février 2019 comme bouleversements et mobilisation populaire extraordinaire exprimant un profond désir de changement et d’expression de la citoyenneté, il est incompréhensible que le gouvernement n’en tire aucune conclusion utile pour approfondir et consolider la confiance par les canaux du dialogue direct, en suivant la voie ouverte en ce sens par le président de la République lui même.

A l’évidence, le pays est devant un hiatus handicapant par le fait de ne pas avoir, dans cette phase historique de l’après 22 février 2019, une assemblée nationale pleinement représentative de la pluralité des expressions politiques réelles et d’un gouvernement politique représentatif de cette diversité pour porter avec audace les réformes de rupture attendues, seules à même d’assurer un saut qualitatif suffisamment fort pour incarner le changement et rétablir la confiance.

Une confiance qui puisse consolider le pays et lui ouvrir des perspectives d’évolution politique pour construire un état de droit, l’épanouissement et le développement économique et social.

 

Zoheir ROUIS
Vice-président Jil Jadid
Président Jil Jadid Monde

 

Nassim BENDALI

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