Refonte des Élections en Algérie
Les résultats annoncés par l’ANIE, concernant les dossiers de candidatures aux élections présidentielles à venir, démontrent l’échec et l’impasse du parcours de recueil des parrainages individuels de citoyens, tant l’absence de volonté politique réelle d’engager un véritable processus démocratique devient un levier puissant pour ériger toute sorte d’obstacles administratifs et bureaucratiques pour court-circuiter ce processus.
Par ailleurs, et à la lumière des expériences passées et récentes, l’ANIE apparaît aujourd’hui plus comme un organe lié, qui ne semble avoir d’autre objet que de filtrer les candidatures, et sans autre effet positif sur le déroulement et la surveillance des scrutins. En ayant déjà perdu des pans de crédibilité suite à sa gestion des opérations électorales passées, probablement parce qu’elle avait perdu de vue sa raison d’être, l’ANIE vient, très certainement, de clôturer son cycle de vie, à tout le moins dans la conception de ce qu’elle doit être à un processus démocratique réel et sincère.
Dans ces conditions, et si la volonté politique est là pour donner une chance au processus démocratique, il devient absolument nécessaire de refondre complètement, mais impérativement en concertation avec la classe politique, le parcours, les conditions et les modalités de candidature, ainsi que le dispositif d’organisation, de gestion, de contrôle et de surveillance des élections.
Nous avons besoin de libérer l’acte de candidature des subterfuges administratifs et bureaucratiques et de disposer d’un organe rénové d’organisation, de gestion, de contrôle et de surveillance des élections, pleinement indépendant, dans sa composante, son fonctionnement et son action, et qui accompagne et consolide la démocratie et le pluralisme politique, pour installer confiance, crédibilité et légitimité aux élections.
Zoheir Rouis
Vice-président de Jil Jadid
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