Antoine de Saint-Exupéry « Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ».
LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE C’EST MAINTENANT
La ratification de l’accord de la COP 21 par l’Algérie en 2016 n’a pas permis d’amorcer sa transition énergétique à cause de l’absence totale de volonté politique. Ajouté à cela, l’abandon du projet ‘’DESERTEC’’, l’Algérie a perdu irrémédiablement un temps précieux pour s’engager pleinement dans la voie des énergies renouvelables.
Classée 89ème en 2019 sur 115 pays parmi les plus faibles en ETI (indice de transition énergétique). L’Algérie, gagne péniblement six (06) places en 2020 et se hisse à la 83ème place, un rang peu reluisant pour un pays doté d’un très fort potentiel solaire. En transformation énergétique sûre et durable notre pays s’est classé 5ème au niveau africain et 6ème dans le monde Arabe.
Après ce triste constat, l’Algérie doit amorcer sa transition énergétique rapidement afin de lui permettre de faire ainsi un bond qualitatif et quantitatif dans le secteur de l’énergie solaire.
Il est important de le rappeler que l’Algérie dispose d’un gisement solaire exceptionnel, elle est situé dans une des régions les plus ensoleillées au monde, il y a d’abord le sud ouest des Etats unis et l’Afrique du nord. De part cette position géographique, elle reçoit une durée d’ensoleillement d’environ 3650 heures/An. Disposant abondement de silicium* pour aller vers industrie photovoltaïque à grande échelle, ce qui est largement à sa portée. Avec une maîtrise de l’ensemble du processus de la fabrication des panneaux solaires, elle peut réduire drastiquement voire supprimer toute importation. Sa capacité de créer un grand nombre d’usines spécialement dédié à cette technologie à travers tout le territoire et dans la foulée générer des emplois est tout à fait possible.
LES ENERGIES RENOUVELABLES ET LES ENERGIES FOSSILES
Face aux énergies fossiles, les énergies renouvelables apportent une réponse durable aux préoccupations relatives à la sécurité, la santé, l’environnement et l’économie. Sources inépuisables, faibles émettrices de CO2 et abordables, elles représentent l’avenir alors que les énergies fossiles qui continuent de décliner comme le pétrole et le gaz alors que la demande en énergie ne cesse d’augmenter. Donc il est impératif de réduire notre dépendance en énergie fossile, celle-ci est en quantité limitée et est sur le déclin.
L’enjeu est de maîtriser notre consommation, produire notre propre énergie afin d’anticiper toutes les éventuelles dépendances auxquelles nous serons confrontés à l’avenir.
LE TEMPS EST A PRÉSENT A L’ACTION
La combustion des ressources fossiles comme le pétrole, et le gaz, est la principale cause du dérèglement climatique. Nous sommes en train d’épuiser ces ressources non renouvelables à une vitesse fulgurante! Si nous réussirons en 2050 par exemple de tirer toute l’énergie dont nous avons besoin à 100% des énergies renouvelables et préserver ce qui nous reste comme énergies fossiles, nous aurons gagné au change et assurer aux générations futures un héritage énergétique non négligeable. Ces prédictions ne sont nullement irréalistes ou utopiques, pourvu que nos décideurs politiques aient une vision économique claire.
Le projet de produire 22 GW en énergie verte d’ici 2030 me paraît tout à fait atteignable vu les larges possibilités dont dispose notre sol et un soleil qui brillera au-dessus de nos têtes pendant environ 5,5 milliards d’années. Pour optimiser ce projet, il faudrait impérativement l’accompagner de décisions politiques fortes et ambitieuses.
Ainsi, plusieurs leviers doivent être actionnés pour donner une vraie impulsion et changer de vitesse de la transformation. En conséquence il est nécessaire d’engager les acteurs économiques, leur proposer des incitations fiscales afin d’obtenir leur totale implication, réduire voire supprimer les subventions publiques, mettre en place des soutiens au déploiement des énergies renouvelables et aux économies d’énergies, encourager le citoyen à produire et consommer sa propre électricité , mobiliser et sensibiliser l’opinion publique, encourager les banques à la création de financements verts, et surtout stopper le gaspillage !!!! Nous avons tous les moyens pour réussir et mettre en œuvre cette transition énergétique alors place à l’action !
LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ET SON IMPACT ÉCOLOGIQUE
Si la terre est notre maison, pourquoi la détruire ?
Alors la protection de la planète est devenue l’affaire de tous, un enjeu majeur, il n’existe pas de petits changements mais seulement de bonnes habitudes. Nos choix en tant que consommateurs et citoyens responsables peuvent faire la différence, tous les jours nous pouvons agir de plusieurs façons : réduction de la consommation énergétique, réduction de l’empreinte numérique, réduire ses déchets, se déplacer autrement et utilement si possible, utilisation du double vitrage pour les ouvertures, bien isoler son habitation etc…
Toutes ces actions que nous pouvons réaliser nous conduisent à éviter la fréquence du bouleversement climatique faute de quoi nous serons les spectateurs de tous ces dérèglements (tempêtes et de plus en plus violentes, hausse des températures, disparition de la faune et la flore, pluies diluviennes, sécheresses, hausse du niveau des océans, etc…).
‘’Sur la terre tout a une fonction, chaque maladie une herbe pour la guérir, chaque personne une mission’’ (proverbe indien)
*silicium : matériau à forte teneur en quartz qui sert à fabriquer la cellule photovoltaïque.
Ahmed Ouared
Cadre Jil Jadid, membre du Conseil National