Développement économique et projet de société : quel modèle adopter ?

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Fidèle à sa tradition et à son engagement à porter la réflexion sur les dossiers de fond, Jil Jadid s’est penché lors la rencontre organisée ce samedi 17 décembre, par le Conseil Scientifique de Jil Jadid, sur l’importance des voies et des directions économiques à envisager pour un développement pérenne.

Quel modèle économique à adopter, quelles modalités d’application, à mettre place et surtout quelles sont les priorités pour une relance efficiente de l’économie nationale ? Tels ont été les principaux points de cette conférence-débat qui s’est tenue au Centre Culturel Larbi Ben M’hidi à Alger centre et en Live sur les réseaux sociaux.

Faisant suite à la précédente conférence-débat qui était axée sur la question « quelle modernité en l’Algérie ? » le thème de cette édition pose la question : « Quel modèle de développement pour l’Algérie ? » Et propose d’approfondir la réflexion sur les différentes voies de développement et de croissance et sur les bases à mettre en place pour aboutir à des équilibres économiques et sociaux.

Dans ces termes, le président de Jil Jadid Dr Soufiane Djilali a tenu à expliquer, lors de son allocution d’ouverture, qu’il est impératif de « comprendre que le développement économique ne peut être engendré uniquement par la volonté politique. Cette dernière doit être soutenue par une vision claire à même de définir les défis à relever, et les directions à prendre ».

Dans ce sillage, l’analyste économique, Dr Mahfoud Kaoubi est longuement revenu sur la construction du modèle économique. Il explique que « ce dernier ne peut être abordé autrement qu’en un système de décisions prises par les pouvoirs publics. Ceci pour répondre à deux questions fondamentales sur le développement économique, en l’occurrence : Comment créer de la richesse ? Et comment repartir cette richesse ? » Après une rétrospective sur les résultats des différents modèles économique adoptés par l’Algérie, M. Kaoubi a souligné deux obstacles au développement économique : l’absence de compétition, et l’absence de relations entre les agents économiques, qui créent la richesse, et le Marché. D’où un manque de compétitivité, et une création de richesse par le bas « nous sommes restés tributaire de la distribution de la rente. L’expérience des années 1980 à montré que le développement économique était l’otage d’affrontements entre une administration qui ne voulait pas l’émancipation du secteur économique, et une élite technicienne qui voulait réformer et revoir l’organisation du secteur ».

Dans ce sens, M. Djilali est revenu sur l’importance de sortir des effets de régressions et donc le recul, que ce soit dans les systèmes d‘exploitations, ou dans les mentalités. Il met en avant dans cette voie, l’importance du Projet de Société qui demeure une nécessité pour le développement économique. Il explique que « la prise en charge des problèmes de la société, et la mise en place de solutions pour l’émergence d’un réel projet de société moderne, est en soi une base de préparation pour l’adoption des voies et des directions économiques du pays ». Le président de Jil Jadid a insisté dans ce sens, sur l’importance de l’établissement d’une homogénéité de valeurs pour la construction d’une société équilibré, comme un fondamental de la réflexion pour le développement économique.

Par ailleurs, la conférence a été marquée par l’intervention à distance, depuis Hambourg, de M. Bachir Yzidi, Président de la Commission Numérique et Gouvernance Électronique du Conseil Scientifique, sur l’inéluctable passage à la numérisation, des mécanismes de gestion et développement, pour une meilleure maitrise des orientations économiques.

Par l’équipe de rédaction JilJadid.org

Ramzy A. et Nassim B.