Tribune

Pour parer aux dangers, il faut réhabiliter le et la politique!

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Aujourd’hui, la politique est comme un gouffre, chacun jouant son jeu, qu’il soit sain ou malsain, bien intentionné ou malveillant.
Malheureusement, il est clair que nous vivons à une époque de scepticisme généralisé.
En effet, en l’absence cruciale de débat, la politique est devenue fragile, emportées par les vagues de mensonges et de promesses non tenues …
Si le phénomène de divorce avec l’action politique touche le monde entier, y compris les pays dits démocratiques malgré le sens constant de la citoyenneté dans leurs sociétés, la question est devenue insupportable dans notre pays…
Même après tout ce que nous avons vécu avec le #hirak, les citoyennes et citoyens algériens se sont éloignés  davantage de la sphère politique et sont tombés dans le piège de la frustration morale à laquelle de nombreuses  parties ont contribué ici et là, notamment ceux qui ne croient pas à la démocratie et la nécessité d’organiser la société…
Oui, les parties extrémistes de l’intérieur et de l’extérieur, avec leurs appels et leurs opérations médiatiques systématiques, ont beaucoup contribué à la grogne citoyenne, et à la perte de confiance dans tout ce qui est politique…
Le résultat est le discrédit des partis politiques, et la remise en cause de tout ce qui touche au militantisme dans un cadre organisé, défrichant ainsi ce champ à tous les opportunistes, spéculateurs, manipulateurs, et surtout aux  groupes qui squattent toutes les institutions, notamment l’appareil de la « issaba « qui est revenu par la fenêtre grande ouverte pour s’emparer de tous les rouages ​​du pouvoir….
Dans le même temps, ces parties extrémistes et anti-état  contrôlent le front politique interne et le champ médiatique, notamment à travers les réseaux sociaux des spécialistes « Paypal », sans pouvoir les affronter car ils n’ont que le « néant » devant eux, et cela pour une raison évidente : la désertification du champ politique !
Et le plus grand perdant dans tout cela, ce sont le peuple opprimé, et l’état de droit dont nous rêvons…..
Ici, nous devons également mentionner que le pouvoir porte également la responsabilité de cette situation en fermant les médias et la sphère politique, ainsi que les graves lacunes dans la conduite des opérations de communication du gouvernement, qui ont fait que le citoyen reste confus et ne comprend pas ce qui se déroule sur le terrain. ..
Et le citoyen a perdu confiance en tout…..
Il est faux de faire croire au citoyen que ses problèmes peuvent être résolus sans lutte organisée sur le terrain, et sans la présence de partis politiques…
Il est également déraisonnable d’essayer de remplacer les partis politiques par des associations dites de la société civile… parce qu’il va de soi que la politique est menée par des militants politiques impliqués, organisés et formés au sein des formations politiques… parce qu’il n’est pas possible construire la démocratie sans partis forts porteurs de projets de société différents… Il n’est pas possible de construire un projet démocratique contre les partis politiques modernes.
Au final, chacun doit prendre conscience que la politique est belle quand elle n’est pas détournée de sa véritable mission qui est d’organiser la société en proposant des modèles de gestion viables et fiables.
Le peuple algérien continuera à lutter pour construire un État de droit et de démocratie.
Dr Lakhdar AMOKRANE
Vice-président Jil Jadid
Nassim BENDALI

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