Categories: Communiqués

Aider le régime à s’en aller

Temps de lecture : 2 minutes

Le président de l’Etat, vient de réitérer l’intention du pouvoir d’organiser un dialogue avec l’ensemble de la société politique, sans pour autant avancer les voies et moyens de sa concrétisation.

Les Algériens, en réponse, ont manifesté ce 16ème vendredi pour rejeter toute tentative de récupération du mouvement populaire et surtout toute idée de donner une chance à ce régime de se renouveler.

La confiance n’est plus. Après des décennies de mensonges, de prédations, de trahisons et de complicité mafieuse contre les intérêts nationaux, les Algériens ont décidé que le régime devait changer.

Il serait illusoire et irresponsable de penser que tout peut recommencer comme avant.

Il n’y a aujourd’hui, pour les tenants du régime,  plus qu’une seule issue : remettre le pouvoir au peuple.

Toute autre manœuvre aboutira à une situation inextricable.

La question centrale est maintenant comment passer à un nouveau régime politique sans aggraver les conséquences désastreuses de la gestion de l’ancien régime.

Mr Bensalah a certes parlé de « dialogue » et « d’élections présidentielles » comme seule voie de salut.

La proposition en soi n’est pas dénuée d’intérêt, encore faudrait-il que le pouvoir soit digne de confiance. Car, in fine, il doit négocier son départ et non pas son maintien. 

S’il a encore un sentiment patriotique, et s’il veut engager l’Algérie sur la voie du changement pacifique, il doit apporter quelques preuves de sa bonne volonté.

 

Pour Jil Jadid, le processus du changement doit commencer avec la désignation d’une commission, formée d’hommes et de femmes intègres, potentiellement acceptée par tous, et qui serait mandatée pour nouer des contacts avec tous les partenaires politiques. Cette phase de discussions permettrait de s’entendre sur la phase finale du dialogue, en particulier pour préciser la composante de l’autorité qui aurait à la gérer ainsi que l’ordre du jour.

Ce dernier devrait porter, entre autres, sur les questions suivantes :

  1. La libération de tous les détenus politiques et d’opinions,
  2. Le changement du gouvernement avec la désignation consensuelle de compétences neutres et le départ de tous les anciens membres des gouvernements de Bouteflika,
  3. La négociation sur la nature, les pouvoirs et la composante de la future autorité qui aura la responsabilité d’administrer les élections,
  4. La date des prochaines élections.

 

Le temps presse et le pouvoir est maintenant interpellé par l’urgence de la situation.

 

Le Président
Soufiane Djilali

Hacen Dadda

Recent Posts

Escalade Algérie-France : Expulsions et Arrestations

Va-t-on vers une nouvelle escalade après l’annonce par Paris de la décision des autorités algériennes…

3 jours ago

Tensions France-Algérie : Analyse des causes et perspectives d’avenir

Deux jours après l’appel téléphonique entre les présidents algérien Abdelmadjid Tebboune et français Emmanuel Macron…

2 semaines ago

La classe politique française face à son destin !

La classe politique française face à son destin ! Le gouvernement français est aujourd'hui dominé…

4 semaines ago

Entre discipline économique et intervention excessive

Impact des sanctions sur l'importation de bananes et les prix des fruits en Algérie Le…

4 semaines ago

Condoléances

À l'occasion de l'anniversaire du Jour de la Victoire, c'est avec une profonde tristesse et…

1 mois ago

Accord franco-algérien de 1968 : un outil politique vidé de sa substance.

La question de l’accord franco-algérien de 1968 agite la scène politique française. Elle a été…

2 mois ago