Un compagnon, un ami s’en va !

Un compagnon, un ami s’en va !

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Devant le vide que laisse le départ d’un compagnon de route, d’un ami, d’un patriote, d’un homme simple, intègre, riche de convictions et de générosité, il est difficile de dire des mots.
Je témoigne que Smaïl Saïdani a été exemplaire depuis que mes pas ont croisé les siens, il y a de cela 31 ans.
Il a été de tous les combats, de tous nos combats.
Son engagement a toujours été sans faille. Son expérience, son savoir, sa sensibilité ont toujours été au service de son pays, de son entourage politique, de ses convictions.
Il savait dire et défendre ses points de vue. Cependant, la décision collective devenait sienne même si elle devait nuancer ses sentiments.
Jamais ses choix ne dépendaient d’un calcul personnel ou d’une ambition mal placée.
Il a accepté de prendre les chemins les plus difficiles, les plus longs, les plus incertains.
Sa loyauté vis-à-vis de ses convictions a été infaillible.
Lorsqu’il a aimé l’idée de fonder Jil Jadid, il n’a pas hésité à consacrer tout son temps, toute son énergie et tout son enthousiasme pour offrir à une nouvelle génération le capital politique dont il était dépositaire.
Il a, de tout temps, travaillé pour les autres.
Il aimait les jeunes, se mettait à leur service, les voulait brillants et était heureux de les voir s’épanouir.
Dans ce parcours, il n’a pas toujours été récompensé par de la gratitude. Qu’importe pour lui, il voulait la réussite de l’œuvre, pas des illusions personnelles.
Ses écrits, ses interventions, ses participations à tous les évènements politiques nationaux depuis 30 ans, démontrent sans contestation possible, que l’homme était attaché avant tout, à son pays et à son peuple.
Mais par-delà le politique, Smail était un homme au grand cœur. Jamais il n’est resté insensible devant le besoin de l’autre, de l’ami, ou de l’inconnu. Il a tendu la main sans compter et sans attendre de retour.
A 71 ans, il part en laissant à la postérité un immense travail qu’il a mené pour l’essentiel à l’ombre.
Tous ceux qui l’ont approché en trouvé en lui, gentillesse, disponibilité, engagement et  sérieux.
Oui, Smaïl, tu nous laisseras un grand vide mais tu resteras un repère pour tout un pan de notre histoire commune.
Ta famille a perdu un père de valeur et Jil Jadid comblera difficilement ton départ. Mais c’est l’Algérie qui vient de perdre un valeureux citoyen, qui a su lui être un fidèle serviteur.
A Dieu nous appartenons, à Dieu nous retournons.
Repose en paix mon ami, mon compagnon.
Soufiane Djilali