Communiqué 07-10-2018

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Le Conseil National de Jil Jadid s’est réuni en sa 14ème session ordinaire ce samedi 6 Octobre.

A cette occasion le Conseil National relève avec inquiétude les symptômes de la dégradation avancée des institutions de la République.

En effet, alors que les pouvoirs présidentiels ont été confisqués par l’entourage du Président de la République, voilà que l’Assemblée Populaire Nationale est atteinte par les répliques de cette grave rupture constitutionnelle, prémisses probables de prochaines secousses à d’autres niveaux.

La confusion qui règne au sommet de l’Etat, les manœuvres politiciennes des partis et le désordre général qui s’installe dans la durée sont la manifestation d’une fin de règne chaotique.

Les partenaires étrangers sont eux-mêmes surpris et choqués par l’absence de compassion et de sens de la dignité face à l’instrumentalisation d’un homme dont les quelques rares apparitions publiques sont à l’évidence un calvaire pour lui et pour ses concitoyens.

L’entêtement à maintenir cet homme à la tête de l’Etat relève tout simplement de troubles de la raison.

Même les Etats qui ont soutenus directement le régime de Bouteflika prennent leur distance comprenant que l’obsession du 5ème mandat mènera non seulement l’Algérie mais aussi toute la région vers un chaos dangereux y compris pour la rive Nord de la Méditerranée.

Dans cet emballement et  cette fuite en avant, le pouvoir emploie maintenant la force brutale pour réprimer toute contestation qui par ailleurs prend de l’ampleur.

A plusieurs reprises, les militants de Mouwatana ont été réprimés sans aucune mansuétude dans un quasi silence complice de la classe politique.

 

Les Algériens sont, pour certains, plongés dans l’incertitude et l’angoisse, pour d’autres totalement démoralisés. En dehors des prédateurs en action, aucun investissement ni national ni international ne vient nourrir l’économie. La planche à billet n’a pas encore produit tous ses méfaits mais la fuite des capitaux et l’affaissement de la confiance nous promettent une inflation et un chômage à deux chiffres dans un proche avenir.

La fébrilité qui s’est emparée du pouvoir démontre, s’il en était encore besoin, qu’il est aux abois et que la panique qui s’empare de lui le pousse à la déraison.

Jil Jadid lance un appel à tous les Algériens pour dépasser leurs clivages et se réunir autour d’objectifs partagés par tous : aider le pouvoir à s’en aller pour enfin construire l’Etat de droit dont les fondements font l’unanimité.

 

Pour le Conseil National,

Le Président