Soufiane Djilali : «Non à la justice sélective»

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Le président du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali, a dénoncé lors d’une conférence-débat organisée mercredi soir à Raffour, relevant de la commune de M’Chedallah à l’est de Bouira, ce qu’il a qualifié de justice sélective.

«On dit que ceux qui ont été interpellés par la justice ont été proches de Saïd Bouteflika qui leur a offert des contrats et qui a partagé le pouvoir avec eux.

Ce sont ceux qu’on a qualifiés de forces extra-constitutionnelles. Je me demande pourquoi la justice n’a pas convoqué Saïd Bouteflika, ainsi qu’Abdelaziz Bouteflika qui étaient les têtes pensantes !» s’est-il interrogé. «Oui à une vraie justice, non à la justice sélective», a poursuivi l’invité du Groupe de jeunes de Raffour, initiateur de la conférence. M. Djilali a tenu à faire savoir que l’Etat algérien a été bâti autour de l’institution militaire. «C’est une réalité historique.

Le pouvoir de décision stratégique a toujours été entre les mains de l’institution militaire. C’est l’armée qui a intronisé Bouteflika, et c’est elle qui est intervenue pour le démettre de son poste suite à la révolte populaire», a-t-il analysé, tout en exigeant de cette institution de prendre ses responsabilités en accompagnant le changement et à protéger la sécurité du pays.

Pour le leader de Jil Jadid, la solution politique de la crise n’est qu’un premier pas dans un processus global. «Chaque solution a ses avantages et ses inconvénients.

Le choix de régler la crise avec une Assemblée constituante prend beaucoup de temps et expose le pays à des risques», prévient-il. Soufiane Djilali préconise, par contre, une solution qui tiendra compte les spécificités de la réalité algérienne et sera de moindre coût. Cependant, l’orateur n’a donné aucun détail sur ladite solution.

BouiraOmar Arbane

El Watan