Nouvelles générations : Le combat continue pour la démocratie et l’Etat de droit

Nouvelles générations : Le combat continue pour la démocratie et l’Etat de droit

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Commémoration du 32ème anniversaire du 5 Octobre 1988

 

« Ne laissons plus nos voix suffoquer, mais hurlons haut et fort pour qu’on puisse nous entendre ! »

 

Octobre algérien ce mois de révolte, des séismes au sens propre et figuré. Il en est ainsi des événements d’Octobre 1988, qui depuis 32 ans subissent des attaques frontales de la part du pouvoir et de ses sbires.

A ce jour, aucune commission d’enquête indépendante n’a été instaurée pour faire la lumière sur ces tragiques et douloureux événements pour situer ainsi les responsabilités. Aucun statut digne pour les victimes, ni réparation morale ou matérielle.

Et la jeunesse Algérienne se retrouve ainsi coincée dans un système dont elle ne veut plus entendre et ses illusions qui l’ont bercée et dont elle est otage apparait insaisissable, inconsistante, et incomprise….

Nous vivons toujours  avec deux «Algérie» qui se superposent et ne se rencontrent jamais : les millions d’Algériennes et d’Algériens qui crient sans interruption, surtout depuis le 22 Février 2019, leur désir de changement pour une nouvelle Algérie. Avec pour projet politique d’aider le système à partir dans le calme. Et des « vestiges politiques » de l’ancienne « issaba », qui cherchent à se régénérer coûte que coûte .

Comme c’est le cas du « hirak » d’aujourd’hui, les manifestants antisystème du 5 Octobre 1988 n’étaient pas islamistes. Ils n’étaient pas kabyles, sahraouis, mozabites ou chaouis non plus. Le mouvement de contestation d’il y a 32 ans, avait pris une dimension nationale.

Comme aujourd’hui aussi, les clans ne savaient plus quoi faire. Ils pensaient tuer dans l’œuf la révolte de la population qui a amené le pouvoir d’alors à ouvrir une petite fenêtre, vite refermée malheureusement .

Pourtant cette jeunesse écrasée en Octobre 1988 pour avoir donné le ton à l’émeute, est aujourd’hui plus qu’hier à l’avant-garde pour sauver l’Algérie de l’abyme et du désespoir.

La jeunesse est pourtant toujours là. Elle se bouscule aux portes des cités, des universités, du chômage, de l’incertitude, des illusions et des rêves . Une jeunesse qui rêve des grandes idées et qui ne veut plus entendre parler des idéologies.

Une nouvelle époque commence pour cette jeunesse au moment où l’Algérie vit une des périodes les plus décisives de son histoire. Aujourd’hui encore, la protection de l’Algérie est le sacrifice suprême que feront tous ces jeunes Algériens en se  projetant pacifiquement  et sereinement dans la nouvelle république rêvée. Car les expériences catastrophiques auxquelles a été confronté le jeune Algérien dans sa vie au quotidien, l’a poussé à agir avec la force de l’intelligence dans le sens de l’aboutissement de la « révolution du sourire »

Le jeune Algérien, aujourd’hui, a une conscience politique ! Il sait faire la différence quand il est sollicité pour participer à la vie politique du pays, car tout simplement il a repris confiance même aux bonnes initiatives citoyennes.

Au final, la responsabilité revient à tous, et à la jeunesse en particulier, de se réhabiliter en tant que citoyen et réhabiliter ainsi l’action militante. Nous sommes ainsi ,TOUS, interpellés de ne plus laisser nos voix suffoquer, mais d’hurler haut et fort pour qu’on puisse nous entendre ! ça doit être notre serment en ce mois d’Octobre.

 

Docteur Lakhdar AMOKRANE,

Premier secrétaire de Jil Jadid et membre du Conseil Politique