Situation politique, économique et sociale du pays : Soufiane Djilali dresse le bilan

Situation politique, économique et sociale du pays : Soufiane Djilali dresse le bilan

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S’exprimant à l’ouverture de la cérémonie de célébration du 12e anniversaire de la création de Jil Jadid, Soufiane Djilali est revenu sur le chemin parcouru par sa formation, insistant sur les étapes délicates et importantes par lesquelles le pays est passé. Faisant le bilan de cette période, le président de Jil Jadid n’ a pas manqué de rappeler que l’Algérie revient de loin et se trouve, aujourd’hui, aux balbutiements d’une nouvelle ère. À ce titre, Soufiane Djilali précise qu’ «il est indéniable qu’une nette stabilisation des centres de pouvoir permet d’envisager la situation avec plus de sérénité. Tout le monde a conscience que le pays a traversé une période extrêmement dangereuse dès 2013 alors que l’armée et les services de sécurité étaient fragilisés par des tensions internes qui avaient mené à des purges, parfois accompagnées d’arrestations de très hauts responsables. Si les institutions sécuritaires s’étaient divisées, nous aurions pu vivre une période cauchemardesque. Après l’intermède du Hirak, et en ce début de 2023, nous pouvons dire que l’Algérie a retrouvé une cohérence interne suffisante pour affronter la suite des événements». Sur cet élan, le président de Jil Jadid a tenu à relever les manquements et les failles qui subsistent, indiquant qu’ «il y a aussi des échecs et des points faibles de la politique actuelle. D’abord, la classe politique est en déshérence, et cela n’est pas bon. La scène politique a été vidée de sa substance. Les partis politiques sont considérés comme des entités inutiles sinon nuisibles. Pourtant, on ne peut pas construire une démocratie en étouffant les partis politiques».Un regard clair et une position connue de Jil Jadid, mais aussi un combat que le parti mène depuis sa création. Réagissant sur la situation économique du pays, le président de Jil Jadid avance une lecture des plus objectives, appuyée par le travail qu’a mené le conseil scientifique du parti, à travers l’organisation de multiples rencontres autour de la situation économique du pays, de sa position sur l’échiquier économique mondial, et autour des perspectives et des voies de développement. À ce titre, Soufiane Djilali affirme qu’ «il y a un effort notable au plan macroéconomique pour rééquilibrer les fondamentaux économiques. Il y a eu une forte réduction des factures d’importation et un retour à une balance commerciale positive, même si cela s’est fait avec peu de discernement. Un effort particulier a été fait pour maintenir le pouvoir d’achat avec des revalorisations des salaires et l’institution d’aides sociales. Maintenant, nous attendons une véritable relance économique. Cependant, au niveau microéconomique, les difficultés sont toujours là. Le consommateur se plaint des prix, l’inflation s’est emballée, étant en grande partie importée puisque notre production reste modeste». Dans le même ordre d’idées, Soufiane Djilali met en avant l’importance des opportunités à saisir et du repositionnement de l’Algérie sur la scène économique internationale, l’importance d’une réforme morale et mentale, la valorisation des avancées diplomatiques et la préservation des libertés et des droits. Pour conclure, Soufiane Djilali estime que «notre problème numéro un est la ressource humaine. Pourtant, elle existe mais apparemment n’est pas employable car le système ne la voit pas, car elle ne répond pas à ses codes ni à ses critères de recrutement. Tant que la compétence, le suivi de carrière sur des critères objectifs et le mérite n’interviennent pas dans les choix des responsables, nous répèterons l’échec».

Ali Amzal