Conférence ramadhanesque du Conseil scientifique de Jil Jadid

Conférence ramadhanesque du Conseil scientifique de Jil Jadid

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Conférence ramadhanesque du Conseil scientifique de Jil Jadid

Quand le politique a besoin du spirituel

Le principal défi de l’heure, à relever, est celui de l’édification d’une nation.

De la discussion jaillit la lumière! C’est en profondeur ce qui a marqué la reprise des soirées thématiques organisées par le Conseil scientifique du parti Jil Jadid, durant le mois de Ramadhan, et dont la première s’est tenue jeudi dernier au centre culturel Larbi Ben M’hidi, sous le thème: «La dimension spirituelle dans l’organisation de la société algérienne».

Il faut dire que l’initiative prise par le président du parti, Soufiane Djilali a eu un profond écho auprès de personnalités nationales et d’un public qui a retrouvé l’âme et les joies des débats et des échanges, durant plus de deux heures. C’est précisément sur l’importance de réamorcer le dialogue et le rapprochement avec le citoyen et l’élite, que Soufiane Djilali à axé son allocution d’ouverture, précisant, avec force, que «la thématique de cette soirée rejoint l’impératif de relever les défis de l’heure et parmi les plus importants celui de l’édification de la société en tant que nation, ce qui représente l’un des défis majeurs de l’Algérie, car la finalité est la dimension spirituelle contribuera à consolider les liens entre les citoyens et renforcer les bases de la dimension fraternelle dans la société et peut constituer une base forte pour un développement pérenne de la société dans tous les domaines».

Il va sans dire que devant les épreuves qui ont marqué la société ces dernières années, et face aux multiples désillusions qui ont éprouvé les différentes franges de la société, le retour à cette forme de dialogue et de partage ne peut qu’apporter plus de transparence et de crédibilité aux acteurs de la scène politique, du simple fait qu’ils demeurent visibles et actifs en dehors des rendez-vous électoraux. Il faut convenir cependant, que pour Jil Jadid ce n’est pas nouveau, du fait que le travail de proximité a été son cheval de bataille durant les campagnes électorales.

Par conséquent, la reprise de cette activité, vient confirmer l’approche et la vision du parti dans la construction de la nouvelle Algérie. C’est dans ce sillage que Soufiane Djilali est sciemment revenu sur «le rôle que doit jouer l’État et l’impératif de faire régner la stabilité et la sécurité au sein de la société, pour prétendre à l’émergence d’une nation forte en termes d’assises politique, économique et sociale. À cela s’ajoute impérativement la condition incontournable de la présence de la dimension spirituelle, qui interviendrait en profondeur afin de constituer un consensus au sein du peuple, car il faut dire que le consensus ou l’émergence d’un front politique uni ne pourrait être que superficielle, sans une base et une représentation solides».

En d’autres termes, le président de Jil Jadid est longuement revenu sur la nécessité de décortiquer l’évolution de la dimension spirituelle à travers les générations, de façon à pouvoir analyser les différents courants de changement et de modernisme qui ont affecté la société algérienne durant les dernières décennies. Un exercice qui servira à identifier le modèle choisi par la société pour mettre en scène une élite qui aura la lourde tâche de gérer les affaires du pays.

C’est sur cette base que les docteurs Youcef Mecheria, Abdelmounaïm Kacimi, et Sofiane Abdesselem ont prodigué à l’assistance des présentations profondes sur l’origine l’évolution, l’histoire et l’impact des différentes zaouïas présentes sur le territoire national, sur la société algérienne et le rôle de résistance qu’elles ont joué durant la colonisation et la Guerre de Libération nationale.

 

Par : Ali AMZAL pour le quotidien L’Expression édition du 10/4/2022