2e Congrès ordinaire de Jil Jadid : « l’Algérie doit se rassembler autour d’une volonté exprimant un destin national »

2e Congrès ordinaire de Jil Jadid : « l’Algérie doit se rassembler autour d’une volonté exprimant un destin national »

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Le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali a déclaré, ce samedi 25 juin, à l’ouverture des travaux du 2e congrès ordinaire du parti,  au théâtre municipal d’Alger-Centre, anciennement salle de cinéma « Echabab » (ex Casino), que l’Algérie ne se rassemblera pas autour d’un homme quel qu’il soit mais autour d’une volonté exprimant un dessein national, une vision porteuse d’espoirs et d’une fierté retrouvée. Elle se traduit par la République et par des institutions démocratiques. La République sera forte par la cohésion interne de la société.

 

Avant d’entamer son discours, Soufiane Djilali a remercié l’ensemble des membres de nos instances nationales et locales qui n’ont eu de cesse de déployer des efforts méritoires durant ces cinq dernières années. Il a par la suite rendu hommage aux militants et compagnons de route qui ne sont plus de ce monde. Parmi eux, l’orateur a cité El Hadj Smaïl Saïdani, qui selon le président de Jil Jadid a laissé un legs inestimable tant l’empreinte morale qu’il a imprimé sur celles et ceux qui l’ont connu et côtoyé est encore vivante.

« D’autres compagnons nous ont également quittés pour rejoindre le Très Haut. Docteur Nasreddine Assal, membre fondateur et premier Président du Conseil Scientifique, Mme Kaltoum Harek, membre fondatrice du Conseil National, Abdelkader Seraf, membre fondateur », a souligné le premier responsable du Parti.

« Un Congrès est un moment particulier dans la vie d’un parti. C’est le moment de mobiliser ses forces, de réinjecter de l’enthousiasme et de renforcer les liens d’amitiés entre tous les militants. C’est aussi un moment d’aboutissement d’un mandat, le moment du bilan », soutient Soufiane Djilali.

En dépit  des attaques ayant ciblés le parti et ses cadres, Jil Jadid est sorti grandi de ces épreuves, ayant consolidé comme jamais sa confiance en ses choix et en sa vision optimiste de l’avenir de l’Algérie, a-t-il affirmé.

A cet égard, « Jil Jadid est aujourd’hui une réalité politique, qui est identifiable par les valeurs qu’il incarne, par le discours qu’il porte et par ses ressources humaines de qualité. Pour nous, ce sont les prémisses et les matériaux pour construire un puissant parti politique, patriote, imprégné des valeurs nationales authentiques et qui a la capacité de contribuer, le moment venu, à moderniser le pays à vive allure, précise l’orateur« , soutient-il.

 

 

Abordant les solutions à la crise économique du pays, Soufiane Djilali estime qu’il faut «mener une politique économique et sociale en un équilibre qui permette un développement rapide et conséquent sans cependant abandonner sur le bord de route nos frères et sœurs qui ont besoin de la solidarité de tous. Sortir de l’esprit de l’assistanat et des politiques populistes à courte vue ne doit en aucun cas signifier la condamnation à la misère d’une partie de nos concitoyens».

« La bureaucratie, la corruption, la cupidité et tant de maux sociaux devront être traités avec sévérité et célérité, la mobilisation des compétences devra se faire sur la base du mérite et des bilans de chacun. Le moment est venu pour envisager un renouveau national. Pour cela, il faut un désir d’avenir, une volonté de fer, un cap clair, une organisation intelligente, un projet de société« , note le responsable.

Mondialisation en phase de reflux

Abordant la mondialisation, le président de Jil Jadid, estime qu’elle  » est entrée dans une phase de reflux, l’énergie ainsi que les ressources naturelles, si nécessaires à la civilisation matérielle, se raréfient, la biodiversité est en danger, le climat se détériore créant des conditions de stress hydrique ou de violence météorologique d’exception compliquant la vie des terriens dont la démographie devient problématique. Mais, pouvons-nous nous interroger, d’où vient cette crise et comment et avec qui faire face aux défis qu’elle induit ? « .

Et d’ajouter ; « il y a d’une part, l’idée d’une mondialisation, qui projette une forme unique de civilisation où les nations ne seront plus qu’un souvenir et où l’humanité deviendrait pour l’essentiel, uniforme, harmonisée financière et s’appuyant sur une aristocratie mondialisée. Cette forme de gouvernance assurerait ainsi au monde entier, selon ses promoteurs, la prospérité et la paix, garanties par un imperium éclairé. La postmodernité technologique, culturelle et biologique, voire transhumaniste, serait l’assise de ce projet de société ».

« En face, c’est l’idée d’un monde multipolaire, avec des nations souveraines et des cultures diverses qui est l’attrait dominant ; un monde où les volontés politiques de chaque peuple seraient régulées par un droit international multilatéral, négocié au gré des dynamiques économiques, financières, sécuritaires et culturelles à l’image de l’ordre Westphalien étendu au monde entier« , souligne-t-il.

Dans le premier cas, « un pouvoir unipolaire hégémonique contrôlerait le monde qui finira cependant par sombrer progressivement dans l’anarchie et le chaos, les peuples anthropologiquement différents refuseront de s’y soumettre et finiront par se révolter », explique Soufiane Djilali.

Dans le deuxième cas, « le monde multipolaire intègrerait un Occident nécessaire à l’équilibre général mais qui aurait, forcément, abandonné son projet mondialiste. La démocratie, l’Etat de droit et les libertés, seraient alors conjugués à la souveraineté des nations et à la diversité culturelle. En particuliers, les peuples spoliés de leurs droits, à l’image des peuples Palestiniens et Sahraouis pourront recouvrer leurs droits humains inaliénables de liberté et de souveraineté« , a-t-il soutenu.

 

ar Achour Nait Tahar
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