Par Zoheir Rouis
Vice-président de Jil Jadid
Président de Jil Jadid Monde
Le renforcement de l’enseignement de l’anglais, par son introduction dès le niveau primaire, est une bonne chose et une opportunité supplémentaire d’ouvrir plus d’horizons, notamment professionnels et culturels, avec cette langue de la communication internationale.
Pour réussir cette mutation et dispenser un enseignement de qualité, il reste à partager avec les professionnels et les représentants des parents d’élèves et des enseignants, pour mieux les rassurer, les modalités pratiques destinées à anticiper avec rigueur et sérieux l’ensemble du dispositif préparatoire qui doit nécessairement intégrer une phase de formation suffisante des futurs enseignants et de validation des compétences pédagogiques et linguistiques de ces derniers, une bonne répartition des cours, sans surchargement du volume horaire hebdomadaire des élèves, ainsi que la disponibilité effective et dans les délais de l’ensemble des outils pédagogiques nécessaires.
C’est l’absence de communication sur ces modalités pratiques, en amont de la décision prise et à l’appui de l’annonce de la date de mise en œuvre, qui crée légitimement de l’inquiétude, qui peut elle-même mener à une forme de résistance au changement.
Enfin, l’enseignement de l’anglais dès le cycle primaire ne devrait pas se substituer à l’enseignement de la langue française qui reste une langue étrangère de proximité et dont l’apprentissage est opportunément facilité par sa maîtrise par plusieurs générations et une diaspora importante, ce qui constitue là aussi une opportunité à consolider.
08/8/2022