Soufiane Djilali, Président de Jil Jadid : « quelles valeurs pour porter les nouvelles générations ? »

Soufiane Djilali, Président de Jil Jadid : « quelles valeurs pour porter les nouvelles générations ? »

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Conférence – débats, Jil Jadid, Lyon.
Dr.Djilali Soufiane : « quelles valeurs pour porter les nouvelles générations »

Enjeux, défis, engagements, et rôle de la diaspora, ont été les axes centraux de la conférence-débat organisée ce samedi, à Lyon, par Jil Jadid Monde. D’emblée le président de Jil Jadid, M. Soufiane Djilali s’est attelé à recentrer les débats autour des circonstances et des réalités qui se sont avérées êtres à l’origine de la situation actuelle du pays.

Avant d’aborder le volet des enjeux et situation politique, le Dr. Djilali est longuement revenu sur le cheminement de l’action de Jil Jadid durant les événements majeurs qui ont caractérisées le pays lors du Hirak. Rappelant, que Jil Jadid a toujours répondu présent, lorsque la sécurité du pays était menacée, par l’ancien régime. Ses positions n’ont pas été admises et comprises lorsqu’il a opté pour le dialogue, pour éviter le désagrègement de l’Etat, et le risque d’exposer le pays à l’ingérence. C’est précisément à ce moment de la contestation populaire, que le rôle de la diaspora s’est exprimé en force, reprenant à un rythme soutenu les manifestations pacifiques, lorsque les vendredis du Hirak en Algérie s’essoufflaient, sous le poids des manipulations et des convoitises. C’est sur cette réalité et cet historique que le président de Jil Jadid a voulu mettre au centre du débat les arguments qui allaient redéfinir, les enjeux et défis. Pour lui la situation du pays ne peut se mesurer sur une image, ou sur un constat, mais sur le déroulement des événements et leurs répercussions.

Sur cette toile de fond, selon le président de Jil Jadid , les enjeux et les défis de la nouvelle génération s’apparentent à une continuité dans le combat. Qu’ils soient géostratégiques ou internes, ces derniers nécessitent des assises solides, ancrés à des principes de démocratie et de liberté. A ce titre, Soufiane Djilali reconnait l’existence actuellement d’outils juridiques qui ouvrent l’accès au dialogue, et d’intentions claires de changement, mais il tire la sonnette d’alarme quant au rythme des réformes politiques et économiques, qui n’arrivent pas à atteindre les résultats escomptés, du moins ceux pour lesquels les algériens se sont battus pacifiquement.

Pour le président de Jil Jadid, le spectre des anciens réflexes, plane toujours sur l’administration algérienne. Il dénonce un inertie du système, qui tend à replonger dans les pratiques des anciennes gouvernances. Notamment avec l’embellie des revenus hydrocarbures, qui permet, à nouveau, la pratique de la redistribution de la rente, l’achat de la paix sociale et la complaisance dans une espèce cloisonnement politique, économique et sociale. Pour le président de Jil Jadid c’est tout à fait le chemin inverse qu’il fallait prendre.

Ces dernières années, l’indication était à une plus grande ouverture, certes à travers une législation forte, mais pas en adéquation avec les attentes du peuple. C’est sur cette base que M. Djilali entrevoit les éventuels engagements de la nouvelle génération. Autrement dit, dans une Algérie ou le système accompagne les bonnes volontés à porter à bras le corps le développement de l’acte politique et économique.

Par Ramzy. A
Rédaction JilJadid.org