Le titre est une citation d’un ami camarade militant des Droits de l’Homme qui en ironisant me le rappelle à chaque 10 décembre en disant en Tamazight : Izerfan n wemdhan: imdhanen ellan, izerfan ulach, traduit en arabe : حقوق الإنسان: الإنسان موجود والحقوق لا. Et il doit avoir bien raison mon ami.
En effet, depuis des années, les discours relatifs aux Droits de l’Homme ont connu une inflation vertigineuse dans les sociétés occidentales, mais aussi et avec un cynisme indécent dans les contrées dominées par l’occident !
Un des paradoxes entretenus par la mondialisation est que l’occident semble ne pas admettre qu’il y a des droits inhérents à la dignité de la personne humaine, et que ces droits fondamentaux ne peuvent en aucun cas être déniés aux autres citoyens du monde pour quelque prétexte que ce soit.
Depuis la nuit des temps, tous les envahisseurs successifs, généralement occidentaux, de territoires lointains n’ont jamais accepté que les peuples de ces « colonies » puissent prétendre appartenir à l’Humanité, leur Humanité ! Car, ces envahisseurs-là, considéraient ces peuples comme faisant partie d’une Sous- Humanité juste bonne à la domination. Ces oppresseurs ne pouvaient comprendre que les peuples même humiliés pendant un long temps, finiront, tôt ou tard par s’affranchir et se réapproprier leur liberté.
La même démarche a été reproduite par l’entité sioniste depuis l’occupation de la Palestine en 1948 (même année curieusement de la proclamation de la charte des droits de l’homme) en bafouant et confisquant les droits et libertés du peuple Palestinien.
Bien entendu, l’occident a fait mine de ne rien voir de tout ça que ce soit en Palestine ou en Afrique et le monde arabe. Le prétexte invoqué à chaque fois, était la NON INGÉRENCE!
Quel cynisme ! Car l’occident, dans ses différentes voulu faire admettre à TOUS, que les Droits de l’Homme sont un LUXE pour ces pays et peuples qui n’ont droit qu’à l’occupation, la misère et à la pauvreté. En plus clair, ces peuples ne peuvent et n’ont pas le droit d’accéder aux Droits Fondamentaux universellement reconnus.
Le silence complice et assassin de tous les « droits de l’hommistes » et du contingent des organisations internationales des droits de l’homme (non gouvernementales et même Onusiennes) sur la situation humanitaire en Palestine occupée et surtout à Ghaza en est la preuve.
L’écrasante majorité des ONG Humanitaires paraissent aveugles, sourdes et muettes sur les « préméditations meurtrières » de l’occupation sioniste qui restreint avec « arrogance » l’entrée par exemple du carburant et continue d’interférer avec le flux de l’aide et ses lieux d’arrivée dans la bande de Ghaza.
Ces mêmes ONG ne s’alarment pas sur la situation humanitaire qui est catastrophique, en particulier dans la ville de Ghaza et au nord de Ghaza, au niveau des abris et camps civils censés être protégés, car il n’y a pas de maisons ni de lieux de déplacement pour abriter les personnes, ce qui conduit à une surpopulation humaine qui exacerbe les pertes lorsqu’elles sont prises pour cible.
Au niveau des secours, les ONG ne voient pas que l’aide qui arrive ne représente rien comparée à la réalité des besoins et des conditions sur le terrain. De même que sur le plan sanitaire, le secteur de la santé s’est complètement effondré et les hôpitaux sont devenus des lieux d’hébergement pour les blessés et les déplacés, incapables de fournir des soins en raison du manque de matériel, de la coupure d’électricité et du ciblage des hôpitaux.
Pourtant, le secteur de la santé représente une priorité en termes d’accueil des blessés, d’acheminement de matériel médical, d’envoi d’hôpitaux mobiles (conteneurs) et d’équipes médicales pour effectuer des opérations chirurgicales sur le terrain, ainsi que d’envoi d’équipes et de matériel de protection civile.
Au niveau des infrastructures, rares sont ceux qui dénoncent l’occupation sioniste qui détruit activement toutes les installations vitales pour rendre Ghaza non viable.
L’impunité et l’injustice n’offusquent plus!
Le peuple Palestinien sait pertinemment, qu’il se doit de continuer à résister et de lutter pour conquérir ses droits.
Pour les droits de l’homme, à travers le carnage actuel des populations civiles (enfants, femmes, vieillards…), l’humanité ne peut plus y croire…
Dr Lakhdar AMOKRANE
Vice-président de Jil Jadid