La justice française vient de condamner le footballeur algérien Youcef Atal à 8 mois de prison avec sursis et 45000€ d’amende pour « incitation à la haine », suite au partage d’une publication relative à la guerre à Gaza, et qu’il avait immédiatement supprimé et pour laquelle il avait présenté des excuses.
Cette condamnation nous interpelle d’autant plus, qu’à ce jour, et malgré ses nombreuses interventions qui nous semblent relever de l’apologie de crimes de guerre et de génocide que le gouvernement israélien commet à l’encontre des Palestiniens, le député franco-israélien Meyer Habib semble profiter d’une immunité malgré ses gravissimes propos assumés et répétés à longueur d’ondes. Il est par conséquent légitime de se demander aujourd’hui pourquoi la justice française ne se saisit pas de ce genre de propos ?
Pourquoi elle ne s’est pas non plus saisie lorsque Enrico Macias a exprimé, dans une émission TV, son souhait de « dégommer » physiquement des élus de la République et des responsables politiques français ?
Pourquoi ne se saisit-elle pas lorsqu’on justifie le meurtre d’un peuple entier, par exemple quand le maire de Nice Christian Estrosi affirme de manière aussi odieuse que les mamans palestiniennes qui subissent les bombardements et la perte de leurs enfants, feignent de les pleurer avec des bébés en plastique ?
Pourquoi ne se saisit-elle pas non plus quand les informations font état de la présence de plus de 4000 franco-israéliens dans les rangs de l’armée israélienne alors que les organisations internationales alertent sur les crimes de guerre et de génocide de Tsahal, que le procureur de la Cour pénale Internationale enquête sur les crimes de guerre à Gaza et que la Cour de Justice Internationale est saisie dans ce sens aussi ?
A l’évidence, nous sommes face à une perte de repères humanistes aggravée par une forme d’institutionnalisation du deux poids deux mesures.
Jil Jadid Monde condamne toute forme de lecture, de condamnation ou d’indignation sélectives qui ne feraient que confirmer la réalité de l’odieux deux poids deux mesures.
JIL JADID MONDE